Être un bon médecin aujourd’hui

Si les critères scientifiques et techniques requis pour faire un bon médecin sont définis par la faculté de médecine, être un bon médecin se construit individuellement.

Le médecin se définit par un savoir remis en question continuellement et qu’il entretient par des formations continues. Il sait faire son métier en collaboration avec ses confrères de diverses spécialités et des moyens techniques mis à sa disposition lorsque les uns et les autres sont disponibles. Il sait être médecin s’il se donne la capacité de répondre au besoin de son patient.

Ce n’est pas un hasard si selon certaines études, le second critère de burn-out dans la profession médicale est la relation médecin-patient. Accepter du patient qu’il « sache », qu’il devienne acteur de sa santé et qu’il soit en capacité de poser les bonnes questions sur sa maladie et ses traitements est essentiel dans cette relation. Mais c’est aussi accepter de perdre un peu de pouvoir… !

Répondre à un besoin n’est en rien admettre toute exigence. C’est pouvoir proposer en consultation la réponse adaptée à la demande. Ce peut être une écoute, un conseil, un traitement médicamenteux ou une prise en charge kinésithérapique.

Le temps passé n’est jamais inutile. Il a été prouvé que la longueur de l’ordonnance et le nombre des examens complémentaires sont inversement proportionnels au temps passé. Le patient a besoin d’être entendu, pas seulement écouté. C’est essentiel pour faire le bon diagnostic et appliquer le bon traitement.

Être un bon médecin aujourd’hui, c’est savoir écouter pour mieux soigner, et permettre à son patient de disposer de toutes les thérapeutiques adaptées à son cas.

Par Antoine Demonceaux

Médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste

Bonjour, je m'appelle Antoine Demonceaux. Je suis médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste depuis plus de 35 ans. Je suis également le Président de l'association Centre Ressource Reims.